Bonne lecture.
L’équipe médicale du CIEM.
Et si l'obésité était liée au microbiote intestinal
Les énormes progrès réalisés, ces dernières années, dans le domaine de la génétique permettent maintenant grâce à la technique de la métagénétique quantitative d'étudier le génome bactérien intestinal. Deux études, l'une danoise, l'autre française, montrent une disparité dans le microbiote digestif, anciennement dénommée flore intestinale, entre les sujets maigres et les sujets obèses ou en surpoids. Ces derniers auraient plus souvent une flore plus pauvre et un risque plus important de complications métaboliques de l'obésité (diabète de type 2, dyslipidémie, maladies coronariennes). En comparant les flores bactériennes, les auteurs ont isolé 8 espèces qui pourraient avoir un effet protecteur contre la prise de poids. Un régime riche en protéines et en fibres et pauvre en calories augmente les colonies bactériennes initialement pauvres et parallèlement permet une perte de poids et une amélioration des paramètres biologiques. L'étude européenne Métacardis dont le but est d'étudier chez 2 000 patients le rôle du microbiote intestinal dans les maladies cardiaques et métaboliques, est actuellement en cours. Elle devrait permettre d'identifier les sujets obèses à risque de complications et de prédire leur réponse aux interventions nutritionnelles et médicamenteuses.