Bonne lecture.
L’équipe médicale du CIEM.
Eviter le décalage horaire en changeant d'horloge biologique
Chez l'homme, le rythme circadien est contrôlé par une « horloge biologique » (le noyau suprachiasmique) située dans l'hypothalamus qui reçoit des signaux concernant le cycle jour/nuit à travers le système visuel.
L'information est ensuite transmise à un autre groupe de cellules hypothalamiques qui organise les cycles de veille/sommeil, tout comme les cycles d'activité, d'alimentation et de certaines sécrétions hormonales. L'équipe de C. Saper de l'université de Harvard, à la suite de travaux chez la souris, montre qu'il existe plusieurs horloges et que l'estomac, le foie, les tissus périphériques, les adipocytes contribuent au développement des rythmes circadiens associés à la nourriture. Ainsi un seul cycle de privation de nourriture suivi par une renutrition serait suffisant pour mettre en activité l'horloge alimentaire qui prendrait le contrôle du rythme veille/sommeil pour le modifier.
Ainsi les auteurs préconisent en cas de décalage horaire important une période de jeûne de seize heures, sans aucune nourriture, pour mettre en action l'horloge alimentaire et atténuer les désagréments du décalage horaire.