Bonne lecture.
L’équipe médicale du CIEM.
Allez chez le dentiste pour prévenir les problèmes cardiovasculaires.
L'arrêt du tabagisme, une activité physique régulière, une alimentation saine réduisent le risque d'infarctus mais le rôle de l'hygiène buccodentaire n'a pas été évoqué. Lors du dernier congrès américain de cardiologie, le Dr Zu-Yin Chen a comparé 2 groupes de 50 000 sujets appariés en âge, sexe, facteurs de risque cardiovasculaire (en particulier diabète, hypertension, dyslipidémie) ayant ou n'ayant pas subi un détartrage dentaire. Il montre que le recours à un détartrage dentaire était associé à une diminution significative des infarctus, des accidents vasculaires ischémiques et des événements cardiovasculaires dans leur globalité.
Dépistage du cancer colorectal : et pourquoi pas des chiens renifleurs !
C'est ce que propose le Dr Sonoda et son équipe dans le très sérieux journal anglais de gastro-entérologie « Gut ». Ces auteurs ont dressé un labrador femelle pour identifier un prélèvement d'air expiré provenant d'un patient porteur d'un cancer colorectal au milieu de 4 prélèvements de sujets contrôles. Dans une série de 36 tests le chien ne s'est trompé que 3 fois (sensibilité 91 %, spécificité 97 %). En renouvelant l'expérience à partir des selles liquides obtenues lors de la préparation d'une coloscopie, les résultats sont encore meilleurs avec une sensibilité et une spécificité de 99 %. Des résultats nettement supérieurs à ceux obtenus avec les tests Hémocult. Mais des inconvénients : le chien a besoin de repos, de remerciements. Et pourquoi ne pas avoir tenté le test à partir des flatulences ?
Quel âge a votre chirurgien ? Renseignez-vous : cela pourrait vous être utile.
A Duclos et col. ont répertorié, dans une étude publiée dans le British Medical Journal, les complications survenues au cours de l'ablation de la thyroïde réalisée par 28 chirurgiens français chez 3 574 patients. L'incidence totale des complications est de l'ordre de 2,5 %. Leur fréquence est plus forte chez les patients dont l'intervention a été réalisée par les chirurgiens les plus récemment ou les plus anciennement diplômés. En analyse multivariée, une pratique de 20 années ou plus est associée à une augmentation du risque de survenue de complication. Les chirurgiens âgés de 35 à 50 ans ont de meilleurs résultats que leurs collègues plus jeunes ou plus âgés. Routine des procédures, moindre attention, lassitude pour les plus âgés, manque d'expérience pour les plus jeunes : les questions sont posées mais restent sans réponse. Les résultats de cette étude seraient comparables à d'autres menées dans des spécialités différentes...
Avril 2012