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Bienvenue Nous vous invitons à lire ici des articles clairs, concrets et efficaces, rédigés par les membres de l’équipe médicale du CIEM. Notre volonté est de vous sensibiliser à travers une information fondée sur nos compétences et notre expérience.
Bonne lecture.
L’équipe médicale du CIEM.
En bref...

Méfiance sur les boissons énergisantes


Ces boissons, très prisées par les jeunes, ne doivent pas être confondues avec les boissons énergétiques. Pourtant dans une enquête menée par l’IRBMS (Institut de Recherche en Bien-être Médecine et Sport santé) 49 % des 1700 sportifs de haut niveau interrogés confondent boissons énergétiques et énergisantes. La composition des boissons énergisantes en sucre, minéraux, vitamines, et autres substances, n’est pas adaptée aux besoins de l’organisme dans ces situations d’effort. D’autre part, cette consommation expose à des risques potentiels sur la santé (mauvaise hydratation, fuite minérale, troubles du rythme, effets cardio-vasculaires…). Elles contiennent de la caféine qui procure un effet excitant mais qui a également des effets secondaires cardio-vasculaires (tachycardie, hypertension artérielle), digestifs (augmentation des sécrétions digestives et de l’acidité gastrique, stimulation de la motricité intestinale…), respiratoires (bronchodilatation), urinaires (effet diurétique, fuite de minéraux), neurocomportementaux (céphalées, anxiété, irritabilité, tremblements). Quant à la taurine, elle serait impliquée dans la transmission de l’influx nerveux entre les neurones, d’où sa neurotoxicité potentielle et selon de nombreuses études elle n’apporte aucun bénéfice ni sur la santé ni sur les performances.

Pour réduire le risque cardio-vasculaire, consommez des produits laitiers.


C’est ce qui ressort de l’étude épidémiologique MONA LISA-NUT (Monitoring national du risque cardio-vasculaire) réalisée chez 3 078 sujets comparant le risque cardio-vasculaire et l’alimentation évaluée sur 3 jours consécutifs dont un week-end. Les plus gros mangeurs de produits laitiers frais voient leur risque cardio-vasculaire diminué de 30 % par rapport aux plus faibles mangeurs. Cette réduction du risque est la conséquence de la baisse du LDL-Cholestérol (le mauvais cholestérol). Quant au fromage, il semble avoir un rôle neutre sur le mauvais cholestérol mais il a l’avantage d’augmenter le HDL-Cholestérol (le bon cholestérol). Deux composants du lait seraient essentiels, le calcium qui diminue la pression artérielle et réduit l’insulino-résistance (réduction de la réponse biologique à l’insuline : susceptible d’induire un diabète, une élévation des lipides notamment triglycérides et cholestérol) et les protéines du lait qui ont un rôle anti-enzyme de conversion (l’enzyme de conversion favorise la vasoconstriction et donc l’hypertension) et empêchent l’absorption intestinale des graisses.

Sclérose en plaques


L’origine de la sclérose en plaques, maladie neurologique auto-immune chronique entraînant une démyélinisation des cellules nerveuses, reste mystérieuse. Les derniers travaux d’une équipe new-yorkaise pourraient faire avancer les choses. La sclérose en plaques pourrait être déclenchée par la toxine epsilon (ETX) produite par certaines souches de Clostridium perfringens transmises par des aliments contaminés. L’ETX tue les oligodentrites, cellules productrices de myélines. Linden et al. ont retrouvé cette toxine dans 14 % des échantillons alimentaires de supermarché. Outre la découverte d’un éventuel facteur déclenchant de sclérose en plaques chez des patients à risque, ces travaux pourraient permettre le développement d’un vaccin anti-ETX qui pourrait ralentir évolution de la maladie ou prévenir son apparition.

Polémique sur les statines : suivez les recommandations de vos médecins et pas celles de la presse.


Fin 2012 Ph. Even et B. Debré publiaient un guide des 4000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux dans lequel, notamment, ils considéraient qu’il y avait en France une surprescription de certains hypo-cholestéroléminants dont les statines. Cette publication a mis le trouble dans l’esprit de nombreux patients au point de les conduire à interrompre sans avis médical leur traitement. Une étude menée dans 2 services hospitaliers parisiens et un cabinet libéral pilotée par l’Hôpital Européen Georges Pompidou et extrapolée à la population française montre que 4992 évènements cardio-vasculaires majeurs dont 1159 décès pourraient survenir si la population française traitée par statine décidait d’arrêter le traitement dans les mêmes proportions que l’échantillon étudié. A noter que ce sont les catégories socioprofessionnelles les plus élevées qui sont les plus sensibles aux messages négatifs. Ph. Even et B. Debré ont été condamnés devant la chambre disciplinaire du Conseil de l’Ordre des Médecins !!!

Fini la poignée de main ?


Après s’être lavé les mains, jusqu’à 80 % des individus conservent sur leurs doigts et dans la paume des bactéries susceptibles de transmettre des maladies. Cette constatation associée au fait que se serrer la main expose 3 fois plus de surface de peau que le contact des poings et dure près de trois fois plus longtemps conduit le Dr McClellan et son équipe de la West Virginia University à préconiser aux médecins dans le « Journal of Hospital Infection » de ne plus se serrer la main mais de se toucher les poings.

Avril 2014

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