Bonne lecture.
L’équipe médicale du CIEM.
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la thyroïde..., ou presque :
La thyroïde est une glande endocrine, c'est-à-dire un organe synthétisant et sécrétant des hormones, située à la base du cou. En forme de papillon, elle possède 2 lobes, droit et gauche, les ailes du papillon, reliés par un petit isthme central.
Elle sécrète des hormones dites thyroïdiennes, T4 et T3, qui règlent le métabolisme général de l'organisme : poids, température, appétit, transit digestif, tonus.
Un fonctionnement insuffisant de la thyroïde - hypothyroïdie - entraîne prise de poids, frilosité, perte d'appétit, constipation, fatigue, apathie.
Un fonctionnement excessif - hyperthyroïdie - entraîne amaigrissement, accélération du cœur, transpiration, boulimie, diarrhée, nervosité, tremblement.
La thyroïde est comme la plupart des glandes endocrines sous le contrôle de l'hypophyse située à la base du cerveau. L'hypophyse fabrique une hormone, la TSH, qui stimule la thyroïde : si la thyroïde fonctionne insuffisamment (hypothyroïdie), l'hypophyse augmente sa stimulation et la TSH augmente. Si au contraire la thyroïde fonctionne trop (hyperthyroïdie) la TSH baisse.
La TSH est dosée au CIEM à chaque bilan afin de dépister une anomalie de fonctionnement de la thyroïde.
Lors de chaque échographie au CIEM, le cou est exploré et des anomalies de la thyroïde sont très fréquemment constatées (45 % des examens).
Le plus souvent (40 % des examens), il s'agit de nodules.
Un nodule thyroïdien est une petite boule développée dans la thyroïde.
Dans l'immense majorité des cas, le nodule est bénin et ne perturbe pas le bilan hormonal.
Si le nodule est de très petite taille (micronodule, c'est-à-dire nodule de moins de 10 mm), 23 % des examens, il sera simplement revu lors de la prochaine échographie au CIEM.
S'il est plus gros, 17 % des examens, le risque de cancer est de l'ordre de 10 % et une ponction à l'aiguille fine, geste rapide, très peu douloureux, sera souvent proposée pour repérer ceux des nodules qui devront être opérés. La chirurgie suffit la plupart du temps à guérir définitivement le cancer thyroïdien qui est un cancer de très bon pronostic.
Seront également opérés quelques rares nodules bénins mais responsables d'une hyperthyroïdie : nodules toxiques. Lorsque la ponction est rassurante et le bilan hormonal normal, le nodule sera simplement surveillé.
L'échographie permet de repérer d'autres types d'anomalies thyroïdiennes, plus rarement :
- Un goitre : c'est-à-dire une augmentation globale du volume de la thyroïde :
- simple, sans nodule ni autre anomalie : 1 % des examens, à surveiller simplement ;
- associé à des nodules : goitre multinodulaire : 1 % des examens ;
- avec hyperthyroïdie : maladie de Basedow 1 % des examens ; un traitement médical de plusieurs mois permet en général la guérison.
- Une thyroïdite chronique lymphocytaire, ou maladie de Hashimoto : 3 % des examens. Il s'agit d'une maladie chronique inflammatoire d'origine immunitaire : le patient fabrique des anticorps dirigés contre sa propre thyroïde qui entraînent une inflammation thyroïdienne. Une hypothyroïdie finit souvent par survenir et sera traitée par une prise médicamenteuse quotidienne.
- Une atrophie thyroïdienne, c'est-à-dire un volume thyroïdien en dessous de la normale : 1 % des examens ; une hypothyroïdie est également souvent présente et sera traitée médicalement.
Ainsi l'échographie du cou qui fait partie de chaque bilan échographique au CIEM, couplée au dosage de la TSH, permet une étude de cet organe sensible qu'est la thyroïde.
Radiologue du CIEM
Médecin interniste du CIEM